Skip to content

10.02.07 – 10.06.07

Half Square Half Crazy, À moitié carré à moitié fou

Avec: Boris Achour, Saâdane Afif, John M Armleder, Martin Boyce, Delphine Coindet, Martin Creed, François Curlet, Stéphane Dafflon, Philippe Decrauzat, Ceal Floyer, Tom Friedman, Ryan Gander, Vidya Gastaldon, Marjolaine Gony, Wade Guyton, Jeppe Hein, Lothar Hempel, Alice Könitz, Jim Lambie, Carole Manaranche, Genêt Mayor, Damien Mazières, Mathieu Mercier, Jonathan Monk, Olivier Mosset, Olaf Nicolai, Gyan Panchal, Steven Parrino, Bruno Peinado, Raymond Pettibon, Hugo Pernet, Mai-Thu Perret, Pascal Pinaud, Owen Piper, Loïc Raguénès, Eva Rothschild, Gitte Schäfer, Hugo Schüwer-Boss, Michael Scott, Katja Strunz, Vincent Szarek, Blair Thurman, John Tremblay, Daan van Golden, Dan Walsh, Nicole Wermers, Pae White, Lars Wolter

Commissariat : Vincent Pécoil, Lili Reynaud Dewar, Elisabeth Wetterwald

L’art des années 60, et en particulier le minimalisme, est aujourd’hui fréquemment revisité par des artistes appartenant à d’autres générations. Mais ce regain d’intérêt actuel pour l’art minimal ne prend ni la forme d’un « retour » à une problématique essentialiste, ni celle d’une attaque théorique en règle, comme cela a pu être parfois le cas au cours des années 80. Ce réexamen ou ce réemploi semble désormais motivé par une réflexion sur le statut contradictoire des formes minimales, et sur leur valeur d’usage – en réponse, notamment, à leur cooptation contemporaine par l’industrie culturelle ou le design. La contradiction inhérente à l’art minimal est ainsi mise à jour, entre une aspiration à l’autonomie de l’espace de l’art et l’hétéronomie des moyens mis en œuvre pour y parvenir.

En effet, si l’on considère avec attention ce qu’était l’art minimal, il apparaît que son ambivalence n’était pas moins grande, que celle du pop art, avec lequel il partageait d’ailleurs un certain nombre de procédés comme la sérialité, la modularité ou le recours à des matériaux renvoyant à l’univers commercial ou industriel. Qui plus est, l’irrationalisme programmatique de Judd, les analogies hasardeuses de Smithson, la phénoménologie schizophrène de Graham, le non-sens de LeWitt…, sont tout autant constitutifs de l’art minimal, pourtant souvent présenté comme un art exclusivement rationaliste. L’une des ambitions de cette exposition est donc de donner à voir des œuvres qui révèlent notamment les apories qui étaient inhérentes à l’art minimal. Les pièces engagées dans cette nouvelle partie privilégient l’accident plutôt que l’essence, le « déformalisme » plutôt que la (ré)solution formelle, le dysfonctionnement plutôt que l’efficacité rationnelle.

L’exposition reçoit le soutien de la Fondation d’entreprise Ricard, de Pro Helvetia et de Vacances Bleues. La Villa Arson est financée par le Ministère de la Culture et de la Communication (Délégation aux arts plastiques), et reçoit le soutien du Conseil Général des Alpes-Maritimes, de la Région Provence-Alpes Côte d’Azur et de la Ville de Nice.