29.06.07 – 7.10.07
Gino De Dominicis
Gino de Dominicis
Commissariat : Andrea Bellini, Laura Cherubini
Le Centre National d’Art Contemporain de la Villa Arson accueille cet été les expositions monographiques de quatre artistes (Gérard Gasiorowski, Gino De Dominicis, Saverio Lucariello, Julien Bouillon) qui ont tous pour point commun d’interroger les fondements de l’art, et notamment de la peinture, en usant de pratiques régressives – qu’elles soient fictionnelles ou symboliques – afin de mettre à mal les certitudes esthétiques.
Qu’il s’agisse de La Machine qui fait disparaître les objets, du Miroir qui reflète tout sauf les êtres vivants ou de En attendant que les cercles formés par le caillou tombé dans l’eau deviennent carrés, toutes les œuvres de Gino De Dominicis (1947-1998) flirtent en permanence avec l’absurde pour mieux créer du sens. Il rend l’éternel furtif, ou au contraire, fige dans le temps un instant éphémère. L’œuvre graphique, exposée ici, revient sur l’origine mythique de l’art, à une époque où s’inventent l’écriture et les premières cosmogonies. S’il remonte à la source, c’est pour s’abstraire du temps historique et entrer dans celui du mythe de l’éternité, à une époque où les choses ne sont pas encore envisageables. Un temps où l’on pouvait encore être étonné, comme le personnage de ce tableau Au commencement était l’image, daté de 1981.