Skip to content

dans les jardins suspendus

Dessiné par l’architecte Michel Marot, le jardin moderne de la Villa Arson consiste en une pelouse centrale sur laquelle se répartissent des cercles dallés avec au centre une plante ou, le plus souvent, un arbre. Provenant des cinq continents, les végétaux de ce nouveau jardin symbolisent par leurs origines très diverses l’ouverture de la Villa Arson à tous les horizons. Les dalles, spécifiquement créées pour le lieu se présentent sous forme de deux trapèzes emboités ou de triangles ; motifs que l’on retrouve sur l’ensemble des dallages de la Villa Arson et du jardin.

Les oliviers centenaires, plantés par des moines capucins au XVIe siècle, sont les derniers témoins de la vocation agricole du domaine. Ces oliviers donnent encore aujourd’hui les petites olives de Nice que l’on récolte, les bonnes années, pour produire une huile d’olive douce et fruitée caractéristique de la région.

Histoire des jardins

C’est au Moyen-Âge, avec la construction de la petite chapelle Saint-Barthélémy en 1247 que le site entre dans l’histoire de Nice. À vocation agricole depuis l’Antiquité, il est occupé par des moines capucins en provenance de Toscane à partir de 1555. Ils y plantent de la vigne et des oliviers.

Au milieu du XVIIIe siècle, ce domaine agricole appartient à la famille Peyre de La Coste qui fait édifier sur le sommet de la colline, une villa d’agrément. La bâtisse est de style génois. Elle est entourée de jardins conçus en terrasses à l’italienne, côté sud, et un jardin régulier de style français, du côté nord.

Après le tumulte occasionné par les troupes révolutionnaires françaises dans le Comté de Nice, la villa et son domaine sont acquis par Pierre-Joseph Arson, négociant et banquier fortuné. Celui-ci s’emploie à rénover et embellir bâtiments et jardins en y plantant de nombreux pins, cyprès et chênes verts. Une fausse grotte, des statues, des fontaines, des balustrades, des calades, une colonnade et une pergola assurent le décor minéral du jardin qui va tendre de plus en plus vers le rococo.

À la fin du XIXe siècle en plein essor de la “Côte d’Azur” la villa est transformée en Grand Hôtel Saint-Barthélemy. Bien qu’il ait résisté à la mode de l’exotisme faisant fureur à cette époque dans la région, le jardin est quelque peu modifié afin d’accueillir les touristes hivernants. Il figure alors dans les guides comme l’exemple le plus caractéristique des jardins italiens classiques de la Riviera française.

Après avoir été transformés en clinique pendant de nombreuses décennies, la villa et les jardins souffrent d’un défaut d’entretien lorsqu’ils sont cédés à l’Etat en 1965. Le ministère de la Culture souhaite y édifier un établissement d’un type nouveau et choisit l’architecte Michel Marot pour cette réalisation. Sur les toits des nouveaux bâtiments sont créés des jardins suspendus à la place des jardins en terrasses. Le jardin est profondément réaménagé par l’architecte qui crée un nouveau jardin contemporain dans lequel l’architecture et le végétal sont étroitement liés.