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Projection – Voir avec les mains

Date

Déc 06 2023

Heure

19:00 - 20:00

Les mains des êtres humains, organes initialement dédiés à la marche pour les primates, se sont transformées avec l’évolution en une sorte d’ « appareil photo » ou de « caméra », c’est-à-dire une projection vers l’extérieur pour accéder à l’intérieur. L’homme observe le monde à travers ses mains et se familiarise avec les choses, apprenant à les manipuler. La main, premier outil de l’homme, est aussi le premier contact entre le corps et le monde, et elle a le pouvoir de créer, de modifier et d’agir le monde, de le rendre familier, réduisant ainsi la distance entre nous et le réel. Le toucher nous permet ainsi de voir.

Ce programme de films couvre un siècle de tentatives du cinéma de rendre le travail de la main – littéralement la « main-d’œuvre » – perceptible aux spectateurs·rices·x. Il s’agit de films « faits à la main » qui nous montrent réflexivement le travail manuel et l’acte de création de l’artiste.

Federico Rossin

Stella F. Simon & Miklos Bandy – Hände. Das Leben und die Liebe eines Zärtlichen Geschlechts (1926-1928)

13’31”
L’utilisation de mains humaines comme personnages au sein d’un récit d’inspiration chorégraphique est mise au service d’une exploration de l’expérience et de la représentation féminines.

Hugo Verlinde – Géminga (2003)

9’24”
Dans GÉMINGA, le corps, qui sert d’écran et de réceptacle à une projection de motifs modélisés mathématiquement ou d’encres diverses, est rarement visible.

Maria Klonaris et Katerina Thomadaki – Personal Statement (19ème opus du Cycle de l’Ange) (1994)

7’41”
Ce film, le 19e volet du Cycle de l’Ange, met en scène des traitements photographiques d’un document médical d’hermaphrodite, provenant des archives du Dr G. Klonaris.

Jessica Sarah Rinland – Expression of the Sightless (2016)

7’01”
Un homme aveugle aux mains interrogatrices explore une sculpture Victorienne.

Valentina Alvarado Matos – Arrojalatierra (2021)

13’48”
Si le cœur est le muscle qui ne se repose jamais, les mains ne sont pas mieux loties que les ouvriers du corps.

Federico Rossin

Après des études de littérature, d’histoire de l’art et de philosophie, Federico Rossin devient historien du cinéma, conférencier, formateur et passeur d’images. Il mène ses recherches dans le domaine du cinéma expérimental, documentaire et d’animation.

Depuis 2007, il travaille comme programmateur indépendant pour de nombreux festivals (États généraux du film documentaire de Lussas, Cinéma du Réel, DocLisboa, etc.), cinémathèques (Film Museum de Vienne, Cinémathèque Française, Cineteca Italiana, etc) et bibliothèques (Département et médiathèque de l’Aveyron, de la Lozère, etc). Il intervient aussi dans des réseaux d’éducation populaire (en France avec Peuple et Culture) et dans des cadres universitaires (Créadoc d’Angoulême, École documentaire de Lussas, SoundImageCulture de Bruxelles, École nationale supérieure d’art et de design de Limoges).

Il a publié sept livres et il écrit pour des journaux et des revues (Il Manifesto, Cahiers du cinéma, etc).(Source Tenk)

En partenariat avec Le Cercle Rouge – Light Cone – vivresavie