Projection cinéma – An Elephant Sitting Still de Hu Bo
An Elephant Sitting Still de Hu Bo, 2018, 3h44
Au nord de la Chine, une vaste ville post-industrielle et pourtant vide, plongée dans un brouillard perpétuel qui semble piéger ses habitants. Un matin, une simple altercation entre deux adolescents dans un lycée dégénère et va souder les destins de quatre individus broyés par l’égoïsme familial et la violence sociale. Une obsession commune les unit : fuir vers la ville de Manzhouli. On raconte que, là-bas, un éléphant de cirque reste assis toute la journée, immobile…
Hu Bo
Né en 1988 en Chine, Hu Bo obtient son diplôme en réalisation à l’Académie de Cinéma de Pékin en 2014. Son court métrage, Distant Father, remporte en 2014 le prix du meilleur réalisateur au Golden Koala Chinese Film Festival et Night Runner est nominé pour le prix du meilleur court métrage aux Golden Horse de Taipei la même année. En 2017, Hu Bo participe à un atelier sous la supervision de Béla Tarr au Festival international du film FIRST en Chine, au cours duquel il réalisera le court métrage A Man in the Well. Il est également l’auteur d’un recueil de nouvelles, Huge Crack, et d’un roman, Bullfrog, édités en 2017. An Elephant Sitting Still, son premier long métrage, est présenté en première mondiale au Forum de la Berlinale en 2018, où il remporte la mention spéciale du premier film et le prix FIPRESCI. Il remporte les mois suivants plusieurs prix du public dans différents festivals et le prix GNCR au FID Marseille. Hu Bo s’est suicidé peu de temps après avoir achevé la post-production de son film.
Une proposition de l’Atelier de programmation cinéma*
Partenaires
Il était un Truc… I Le cercle rouge I VIVRESAVIE
*L’atelier de programmation cinéma réunit des étudiant·es de la Villa Arson qui travaillent pour des programmations de films ouvertes au public. Le principe étant de choisir un thème annuel pour articuler un choix de films dont les plus pertinents seront montrés dans la salle de cinéma de la Villa Arson (grand amphi).
Selon Henri Langlois qui défendait « la programmation comme mode de pensée » les étudiants mènent leur recherche, trouvent les films et les copies puisant dans le répertoire comme dans l’actualité. Ils choisissent et invitent des intervenants (cinéastes, historiens, sociologues, philosophes, etc.), ils rédigent les éditoriaux, les synopsis, conçoivent et éditent les affiches, réalisent les bandes annonces. Chaque étudiant trouve sa place au sein de l’atelier pour exercer son sens créatif. Une manière active d’appréhender l’histoire du cinéma.