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Journées européennes du patrimoine

Date

Sep 18 2022

Heure

14:00 - 18:00
Une maison rouge, du béton, des arbres
Vue de la Villa Arson Crédit JC Lett

39e édition des Journées Européennes du Patrimoine : le Patrimoine durable
Entrée libre et gratuite
Samedi 17 et dimanche 18 septembre de 14h à 18h

Visites guidées de l’architecture et des jardins par Sharon Jones

Implantée sur la colline Saint Barthélémy, la Villa Arson occupe un vaste domaine de plus de deux hectares qui offre un panorama sur la ville de Nice et la Baie des Anges. Labyrinthe de pierres et de plantes entremêlées, où s’imbriquent harmonieusement autour de l’ancienne demeure du XIXe siècle de la famille Arson, rues intérieures avec patios, amphithéâtres en plein air, terrasses et jardins suspendus…

Conçu dans les années 1960 par l’architecte Michel Marot, cet ensemble architectural singulier, érigé au milieu d’un jardin méditerranéen, est à découvrir par la promenade. Le belvédère (de l’italien bello vedere, signifiant « belle vue », littéralement « beau voir ») met en scène le paysage qui est le grand sujet de l’architecte Michel Marot, la Villa pouvant aussi être considérée comme une incroyable machine à points de vue, alternant les plongées, contre-plongées, panoramiques, cadrages verticaux, etc. Son architecture opère un renversement, elle projette le regard du visiteur sur Nice, ville de tous les récits (réels ou imaginaires) comme en témoigne ses décors.

Samedi 17 et dimanche 18 septembre à 14h et 16h
Entrée libre et gratuite sans inscription

Une exposition/déambulation : l’œil de l’architecte

La Villa Arson, à l’architecture singulière et puissante, ancrée au milieu d’un jardin méditerranéen, se découvre par la promenade. L’exposition invite à une déambulation contemplative ponctuées de visions de la Villa entrant en résonance avec des principes universels d’architecture. Dispersés sur l’ensemble du site, quinze visions, chacune définie par un cadre, mettent en scène des points de vue de la Villa. Ces points de vue correspondent à des clichés réalisés par Michel Marot lui-même entre 1968 et 1972, des premières phases de chantier jusqu’à la livraison du projet. Le visiteur est alors invité à déployer dans ces cadres un cliché du même lieu réalisé une cinquantaine d’années plus tôt, créant un jeu « d’avant/après » entre les photographies d’alors et la réalité d’aujourd’hui. Ayant pu s’imprégner du lieu au travers de son parcours étudiant et professionnel, l’architecte Marc Barani crée une narration mettant en parallèle les clichés de Michel Marot. La pensée contemporaine de Marc Barani offre un nouveau point de vue sur l’oeuvre de son illustre prédécesseur, invitant l’esprit du visiteur à se concentrer sur des notions fondamentales de l’architecture.

Une exposition/déambulation pensée à deux voix, la Villa Arson et le Forum d’Urbanisme et d’Architecture, propose à ses visiteurs une immersion sensible non pas dans une seule oeuvre construite, mais bien dans un processus de pensée, dans une construction des idées. Elle se fonde sur des photographies d’époque, prises par Michel Marot lui-même durant toute l’épopée d’un chantier hors normes. Un texte les accompagne, né d’une conversation avec Marc Barani, architecte familier des lieux (et qui plus est, comme Michel Marot, Prix de l’Équerre d’Argent à quarante-cinq ans d’écart). Toute noble que soit cette intention de départ, il faut pourtant être conscient des limites de l’exégèse. Les clés que ce parcours donnera à ses visiteurs ne perceront pas tous les secrets de l’aventure de la pensée, qui se matérialise ici dans un béton immergé dans le végétal. Des choses demeureront immanquablement dans l’intimité de la Villa et de Michel Marot.