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autoportrait ? fiction ?

Conférence dans l’amphithéâtre 3

Inhumé de son vivant, inconnu et célèbre, monomaniaque et polymorphe, prisonnier de son image et pourtant parfaitement libre de ses choix artistiques Unglee a utilisé le cinéma, la photographie, l’installation, la vidéo, la radio, l’art de la parfumerie, le dessin, la peinture et peut-être d’autres médiums encore, pour créer une œuvre très personnelle.

C’est à la fin des années 1970 qu’on a découvert les films expérimentaux d’Unglee et dans les années 1980, ses photographies de Tulipes. Parallèlement à ses expositions, il est intervenu dans les revues d’art telles qu’Art Press, Art Présence ou Technikart dans lesquelles il a publié ses Disparitions, des articles nécrologiques fictifs de quotidiens dans lesquels sont racontées sa vie et la passion qu’il a toujours eue pour les tulipes. Ce travail s’est poursuivi dans les années 2000 sur les ondes de France Culture dans un ensemble de pièces radiophoniques intitulé A la recherche de Giulietta Fabrizzi .

En 2011, son exposition Hollywood – Las Vegas, 1987-1989 rendait publique la photographie des personnages apparus dans ses Disparitions et ses pièces radiophoniques : Madeline Swanson sa première femme, Giulietta Fabrizzi, la seconde, et Aldo Mettezetti, compositeur qu’il avait rencontré aux studios de la Victorine.

En 2018, la galerie Christophe Gaillard a dévoilé ses nouvelles photographies inspirées par les stars Hollywoodiennes : Comme un désir d’éternité, le show. En 2021 une sélection de ce travail a été présenté au côté des œuvres de Marcel Bascoulard, Michel Journiac, Tomasz Machciński, Pierre Molinier, etc… dans l’exposition You’ve Gone Incognito à l’Instytut Fotografii Fort à Varsovie

Le travail d’Unglee n’est pas composé exclusivement d’autoportraits, mais au fil des ans on s’aperçoit que cette problématique est souvent, d’une façon sous-jacente ou non, au cœur de son travail tout comme l’est celle de la fiction. Unglee dit souvent qu’avec ses Disparitions et ses pièces radiophoniques il est devenu un personnage romanesque.

Devant ce travail nous sommes amenés à nous demander si l’autoportrait est du domaine de la réalité ou de la fiction. Peut-être aurons-nous une réponse au cours de la conférence qu’Unglee donnera le 26 avril dans notre école.

Unglee a été professeur à l’Ecole nationale des Arts Décoratifs de Paris (Ensad) de 2001 à 2018. L’ensemble de ses films expérimentaux fait partie de la collection permanente du Centre Georges Pompidou.