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Avec l’artiste Clémence Mauger

En collaboration avec la classe de CM1 de L’école St Sylvestre 2 – Festival des Arts Pour les Écoles

Clémence Mauger propose aux élèves de CM1 de questionner ce qui fait lien avec les personnes qui les entourent. Ils devront essayer de matérialiser ce lien avec les moyens à disposition : leurs voix, puis leurs corps, afin d’imager des connexions immatérielles. C’est une première manière de faire connaissance et de gagner en complicité afin de libérer les imaginaires. Aux moyens de grandes feuilles de papier et de crayons, les enfants sont invités par groupe de deux à « fixer » leur silhouette, en mimant un lien entre leurs corps puis en en traçant les contours. Afin d’aboutir à une réalisation commune, ils découpent et assemblent ces motifs en une grande composition. Sur de grands draps recyclés, ils appliquent alors ces formes comme des pochoirs. L’apport d’encres colorées fait ainsi apparaître leurs contre-formes avec différents effets de texture.L’eau incarne le rôle du liant qui vient rassembler toutes les silhouettes ; elle circule tel un fluide qui unifie ces éléments dispersés sur la toile. 

Clémence Mauger, diplômée de la Villa Arson en 2019, développe une pratique de la peinture sur toile et en fresque. La contemplation d’une nature rare dans son environnement citadin et ses questionnements écologiques la pousse à rechercher une unité au cœur de la peinture, comme dans une cellule biologique. À l’image des éléments fondamentaux nécessaires à la vie, l’eau et la lumière sont omniprésentes dans ses peintures. Le fond blanc est envisagé comme la première source lumineuse dans la peinture, de laquelle émergent formes et couleurs. Ainsi, pour ne jamais saturer cette surface, le liant se répand en drainant la couleur dispersée à minima. C’est dans cet univers humide et vaporeux que des atmosphères flous se révèlent. Les motifs végétaux se mêlent progressivement à d’autres éléments de la nature, comme des motifs célestes. Les repères d’espace sont brouillées dans ces compositions «comme pour l’oeil qui n’est pas habitué à la forêt» (J.B).