4.07.04 – 10.10.04
Shake
Avec: Adel Abdessemed, Dennis Adams, Saâdane Afif, Kader Attia, Stéphane Bérard, Candice Breitz, Jota Castro, Hoy Cheong Wong, Antonio Gallego, Jens Haaning, Sandra Kogut, Dorit Margreiter, Lisl Ponger, Julian Rosefeldt, Sandoval Juan Esteban, Tim Sharp, Ross Sinclair, Stalker, Niek van de Steeg, Ben, Luca Vitone, Jun Yang
Commissariat : Laurence Gateau, Genoveva Rückert
La Villa Arson à Nice et le OK Centrum fur Gegenwartstkunst de Linz organisent en commun une exposition autour de l’actualité politique des notions de nationalité et d’identité du 28 mai au 25 juillet 2004 au OK Centrum (Linz) et du 4 juillet au 10 octobre 2004 à la Villa Arson (Nice).
Sommes-nous Autrichiens, Français, de Linz, de Nice ou simples habitants d’un quelconque quartier urbain, quelque part, dans un monde globalisé par les réseaux ?
L’État, la Nation constituent-ils encore des concepts politiques pertinents et opératoires ? Le projet de l’exposition Shake est de mettre en question ces notions historiquement déterminées (l’état, l’identité nationale, etc.) face au nouvel ordre politique européen et à la mondialisation de l’économie. Aujourd’hui encore, à l’âge de l’information planétaire et des réseaux trans-nationaux, notre identité propre ainsi que celle de notre communauté restent avant tout liées au concept d’État et de Nation.
Le point de départ de l’exposition est un projet cartographique de Juan Esteban Sandoval qui a représenté un nouvel État réunissant les régions de Linz et Nice sur un même territoire.
À partir de cette plate-forme, les artistes invités abordent la question de l’identité nationale sous des angles différents.
Certains développent une approche fictionnelle des spécificités de chaque lieu (Stalker, Luca Vitone). D’autres examinent ce que signifie l’appartenance à une nation, quelles frontières sont faites pour qui (Sandra Kogut, Jota Castro) et quel est encore l’impact des symboles nationaux, des drapeaux, des hymnes (Saâdane Afif, Stéphane Bérard, Antonio Gallego). Certains artistes interrogent la citoyenneté, la perception de l’étranger, et quels engagements, exclusions et clichés s’attachent à cette notion (Kader Attia, Lisl Ponger, Julian Rosefeldt, Jens Manning, Jun Yang). Ils montrent combien la maîtrise des langues constitue un critère décisif pour l’intégration (Candice Breitz). Certains artistes développent également des solutions alternatives (Niek van de Steeg, Ross Sinclair), étudient la dimension historique (Dennis Adams, Hoy Cheong Wong, Tim Sharp) ou le contexte social (Adel Abdessemed, Dorit Margreiter), militent pour une Internationale Ethniste (Ben Vautier) ou fondent eux-mêmes un nouvel état (State of Sabotage /Robert Jelinek).
Cette exposition est réalisée avec le soutien de la Délégation aux arts plastiques, de la Drac Paca (Ministère de la Culture et de la Communication), du Conseil général des Alpes-Maritimes, du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur et la Ville de Nice.
Cette exposition prend place dans le cadre d’un projet européen réunissant huit institutions : Casino Luxembourg – Forum d’art contemporain (L) ; Centrul International pentru Arta Contemporana & Muzeul National de Arta Contemporana, Bucarest & Fundatia ArtStudio, Cluj (RO) ; Centrum Sztuki Wspólczesnej Laznia, Gdansk (PL) ; Galéria Jána Koniarka, Trnava (SK) ; Migros Museum für Gegenwartskunst, Zurich (CH) & Halle für Kunst, Lüneburg (D) ; OK Centrum für Gegenwartskunst, Linz (A) ; Villa Arson Centre National d’art contemporain, Nice (F). Ce projet est financé par le programme Culture 2000 de l’UE.