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29.03.97 – 8.06.97

Sara V. Bernard

Sara V. Bernard

Commissariat : Michel Bourel, Axel Huber

Qui n’a jamais été terrorisé par sa robe de chambre ou son doudou qui se transformait en monstre vilain, planté au bout du lit. Romuald, Léopold, Frantz, Anatole, Horace, Romecan, Honoré et Riquier-Monstro sont nés de cette rencontre.

Bestiaire imaginaire, à une patte, à cinq, sans corps, traversant les murailles, ils sont amputés, hypertrophiés et déformés par leur rencontre avec la lumière. Construits de toutes pièces ce ne sont que des Frankenstein de peluches blanches plantés en lévitation tels des fantômes et éclairés de nouveau pour présenter leur double : l’ombre noire.

Cette faune hybride arpente nos sols, nos murs, nos plafonds, nous épie, nous guette sans jamais bouger une oreille ; forêt sombre dans laquelle nous, Alice, nous nous promenons.

Les monstres, les êtres hybrides trouvèrent place au XVIe siècle dans les Wunderkammer. S’ils étaient fabriqués pour établir des liens manquant dans la description du monde selon la pensée logique de l’époque, ils étaient aussi la part de l’ombre qui attire et repousse à la fois. C’est dans l’enfance que la terreur, l’angoisse, l’expérience de l’inquiétante étrangeté sont vécues parfois comme un jeu.

Sara V. Bernard nous propose, dans cette installation théâtrale, un retour sur un univers enfantin qui, sans être régressif, construit pour chacun une façon d’établir une relation complexe avec le réel.

Sara V. Bernard travaille à Nantes. Elle réalise à la Villa Arson sa deuxième exposition personnelle après « Nous Alice », Nantes 1997.

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