25.01.98 – 29.03.98
Personne sait plus
Avec: Nevin Aldag, Simone Böhm, Stephen Craig, Jens Haaning, Ralf Homann, Daniel Knorr, Olaf Metzel, Rainer Oldendorf
Commissariat : Axel Huber
Olaf Metzel, né en 1952 à Berlin, est connu pour ses installations sculpturales relevant d’une esthétique du débris, de la destruction et de la ruine : complexes sportifs vandalisés, barrières de signalisation urbaine entassées ou parcs de loisirs déstructurés. Invité à la Villa Arson, sa participation consiste à échanger les rôles et passer du statut d’artiste à celui de commissaire d’exposition.
Sous le titre Personne sait plus, il réunit sept jeunes artistes avec lesquels il a travaillé dans le passé : Nevin Aladag, Simone Böhm, Stephen Craig, Jens Haanings, Ralf Homann, Daniel Knorr et Rainer Oldendorf.
« Aujourd’hui on peut faire de l’art dans n’importe quel lieu – c’est une question d’organisation, d’infrastructure, de flexibilité. Les limites sont floues. Il y aura toujours des zones frontalières. Pour élargir le spectre de la société, c’est bien ainsi. Que l’on tourne un film pour la télévision ou que l’on produise des sculptures : ce sera toujours quelque chose d’autre.
De toute façon les rituels prestigieux de la société de consommation ont déformé la relation de la société avec les choses. Elle est entre les mains des stratèges du marketing qui dressent le consommateur en bout de chaîne en éternel consommateur passif. À cette situation réagissent les artistes de l’exposition par des stratégies diverses. » – Olaf Metzel
Ces attitudes très diverses sont le point du départ du projet de l’exposition Personne sait plus. Pendant trois semaines de préparation, les artistes invités à la Villa Arson compareront et présenteront leurs positions dans un processus expérimental.
Le titre de l’exposition est emprunté au livre, Keiner weiss mehr, de Rolf Dieter Brinkmann paru en 1968. En 1975, à l’âge de 35 ans, il fut renversé à Londres par un taxi. Brinkmann décrit le sentiment de vivre d’une nouvelle génération qui n’est pas encore établie. « Dans les écouteurs chez les disquaires, on entendait constamment des voix étranges, des discussions lointaines, des bruits qui vous enveloppaient doucement. » Ceci fait depuis longtemps partie de la culture, la pop-culture courante, et contrairement à la génération de 68, les artistes nés dans les années 60 ont pour la plupart plus de questions à poser que de réponses à donner.
Cette exposition s’inscrit dans le cadre d’un échange entre la Villa Arson et l’Akademie der Bildenden Künste de Munich.