29.02.08 – 24.05.08
Ne pas jouer avec des choses mortes, Do not play with dead things
Avec: Scoli Acosta, Vasco Araujo, Emmanuelle Bentz, Julien Bismuth, John Bock, Spartacus Chetwynd, Guy de Cointet, Jordi Colomer, Brice Dellsperger, Éric Duyckaerts, Jean-Pascal Flavien, Dora Garcia, Richard Jackson, Mike Kelley, Martin Kersels, Arnaud Labelle-Rojoux, Jacques Lizène, Éric Madeleine, Paul McCarthy, Kirsten Mosher, Yannick Papailhau, Antoine Poncet, Philippe Ramette, Jim Shaw, Roman Signer, Jana Sterback, Catherine Sullivan, Jessica Warboys, Jean-Luc Verna, Franz West, Erwin Wurm
Commissariat : Éric Mangion, Marie de Brugerolle
Exposition d’« objets » issus de performances artistiques réunissant une trentaine d’artistes internationaux, de Paul McCarthy à John Bock.
Quels que soient ses définitions, ses courants ou ses acteurs, l’histoire de la performance s’est construite entre ses premiers actes futuristes ou dadaïstes jusqu’à la fin des années 70 sur des principes quasi invariables liés au furtif et au fugitif, à l’éphémère, à l’action, au geste, à la parole, au public, mais surtout au corps qui en est l’essence et la base même. Tous ces paramètres apparaissent comme les garants d’un médium qui refuse par définition les formes esthétiques traditionnelles. De ce fait, la performance est en principe l’art de l’immatérialité. Pourtant, on constate depuis presque trois décennies que si la performance continue d’exister de manière « primitive », ses principes fondamentaux se dissolvent peu à peu dans les formes normatives de la création. De plus en plus de performeurs construisent en effet de véritables installations ou des objets qui, au-delà de l’acte de la performance, apparaissent comme des entités autonomes, aussi bien sur un plan formel qu’ontologique. Par ailleurs, on constate que de nombreux photographes, sculpteurs, vidéastes, voire même peintres, créent des œuvres qui peuvent être perçues comme des objets performatifs sans forcément être utilisés comme tels.
L’exposition Ne pas jouer avec des choses mortes prévue au Centre National d’Art Contemporain de la Villa Arson à Nice, a pour but d’analyser le statut et la pertinence de tous ces « objets ». Peuvent-ils continuer d’exister au-delà de leur valeur d’usage ? Peuvent-ils nous restituer « l’âme » de la performance, son énergie ? Ne sont-ils que des reliques/fantômes vides de sens ou de vie ? Des traces banalisées de rites contemporains ? Des produits purement destinés au marché de l’art ? Ou de nouvelles formes qui, par leur « syncrétisme », échappent aux logiques circonscrites de l’art comme on a pu le constater sur la côte ouest des États-Unis avec des artistes comme Paul McCarthy ou Mike Kelley ? L’exposition réunira une trentaine d’artistes internationaux.
La Villa Arson est un établissement public administratif sous tutelle du ministère de la Culture et de la Communication. Elle reçoit le soutien du Conseil Général des Alpes-Maritimes, de la Région Provence-Alpes Côte d’Azur et de la Ville de Nice.