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27.06.97 – 5.10.97

Jason Rhoades

Jason Rhoades

Commissariat : Michel Bourel, Axel Huber

Si la sculpture c’est ce à quoi on se cogne quand on recule pour mieux voir une peinture (dixit Ad Reinhardt), alors chez Jason Rhoades, primo, la sculpture est partout parce que les occasions de se cogner sont multiples ; secundo, elle est diverse parce qu’on se cognera à n’importe quoi ; aussi bien à des appareils ménagers, des canettes de bière, qu’à un tapis roulant, ou un fusil à patates ; et tertio, on aura beau chercher, mais il est peu probable qu’il reste au mur le moindre espace où accrocher de la peinture. Les installations de Jason Rhoades sont un peu à la sculpture ce que le chevreuil est au pâté de chevreuil : une sorte d’état liminaire ; elles assument, dans un sens, un atavisme nécessaire, et offrent en retour la promesse d’une transcendance. Ainsi donc,” beaucoup de ses environnements ressemblent à l’idée qu’on se fait d’un atelier d’artiste, avec le fouillis qu’on s’attend à y trouver ; mais la sculpture est déjà là et ce pseudo-chaos n’est rien d’autre qu’une machine métaphorique et narrative au sein de laquelle le spectateur est convié à de multiples expériences sensorielles et intellectuelles, parmi lesquelles se cogner est une des moindres.

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