15.11.03 – 11.01.04
Fabrice Gygi
Re : Location
Commissariat : Laurence Gateau
Re : Location 1-7/Shake est un projet européen étalé sur trois ans (2002-2004) qui réunit sept institutions de sept pays (France, Pologne, Slovaquie, Roumanie, Luxembourg, Autriche et Suisse) et 40 projets d’artiste. Dans sa première phase, Re : Location consiste en sept expositions bilatérales confrontant dans chacun des lieux participant des artistes de pays différents.
Les participants au projet : le Casino, Forum d’art contemporain du Luxembourg, le Centre international pour l’art contemporain de Bucarest et la Fondation ArtStudio de Cluj en Roumanie, le Centre d’art contemporain Laznia de Gdansk en Pologne, la Galerie Jana Koniarka de Trnava en Slovaquie, le Migros Museum de Zürich en Suisse, le OK Centrum de Linz en Autriche et la Villa Arson, Centre national d’art contemporain de Nice.
L’ensemble du projet Re : Location a pour objectif d’expérimenter et d’inventer de nouvelles modalités de coopération entre les centres d’art européens ; d’accroître et d’élargir les échanges et les contextes artistiques ; de mettre sur pied une vision commune d’un art contemporain à caractère européen qui tienne compte des particularités culturelles de chaque partenaire.
Pour cette première phase du projet, la Villa Arson a plus étroitement collaboré avec le Migros Museum (Heike Munder) et le Centre d’art contemporain Laznia de Gdansk (Adam Budak) et dans ce cadre proposera du 15 novembre 2003 au 11 janvier 2004 : Simona Denicolai & Ivo Provoost (Belgique et Italie), Fabrice Gygi (Suisse), Monika Sosnowska (Pologne) et Pierre Malphettes (France). Ces artistes ont en commun de mener, chacun à sa manière, une réflexion sur le contexte architectural, social, culturel, politique ou économique du lieu dans lequel ils travaillent.
« Quand je pense à la peinture, je ne peux que penser à un monochrome ! » Tout le travail de Fabrice Gygi est empreint de ce genre de minimalisme radicalisé, tant au plan de la forme que de l’intention. Ses interventions plastiques, ses performances, ses sculptures se posent à la lisière de l’art, en équilibre sur la bascule de la représentation et de l’ustensilité. Les œuvres de Fabrice Gygi utilisent des barrières, des tentes, du matériel destiné au maintien de l’ordre, des outils de régulation, de surveillance, mais elles ne s’attardent jamais dans l’ordre du symbolique, ni dans l’assaisonnement des signes. La violence embusquée dans ses installations naît du dépouillement sans manière et de l’état d’expectative dans lequel semblent se tenir tous ces instruments d’ordre, d’autorité et de coercition, suspendus de leur fonction ; mais pour combien de temps ?
Né en 1965, Fabrice Gygi vit et travaille à Genève et Zürich.
Ces projets sont réalisés avec le soutien de la Délégation aux Arts Plastiques (Ministère de la Culture), du Conseil Général des Alpes-Maritimes, du Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d’Azur de la ville de Nice et du Hi-hôtel à Nice.