16.10.21 – 30.12.21
Construire sa prétendue
Exposition des diplômé·es 2020
Avec: Lucas Cero, Sarah Netter, Camille Chastang, Bryce Delplanque, Léa Doussière, Karima El Karmoudi, FIZZLUV, Émile Foucault, Valentine Gardiennet, Hayoung Kim, Nèle Lavant, Carmen Panfiloff, Patati Patata collectif, Lucie Postel, Coline-Lou Ramonet-Bonis, Clémentine Remy, Renée-Claire Reumaux, Alexandre Vilvandre, Nell Gevers, Silina Syan, Carla Barkat
Commissariat : Marie de Gaulejac
L’exposition Construire sa prétendue réunit 19 jeunes artistes dîplomé·es en 2020 de la Villa Arson ouvrant le champ de tous les possibles. Plusieurs années à investiguer seul·es (ils et elles sortent d’une école et n’ont donc jamais vraiment été seul.es) ou ensemble des manières de créer de vivre ou de penser pour façonner leurs regards, définir leurs missions, convoiter leurs prétendu·es.
Construire sa prétendue vient d’une phrase tronquée du livre “Les Argonautes” de Maggie Nelson où le mot famille (placé après prétendue) est retiré volontairement. Dans cet ouvrage l’autrice évoquait via « la personnage » principale la définition de ce qu’était pour elle et sa compagne en transition la construction de leur prétendue famille queer.
Dans cette exposition, l’idée de prétendue se tourne elle vers quelque chose de « promis » ; une idée en construction d’un futur hypothétique charnel ou bien malade, cherchant à divaguer ou retracer des héritages, des expériences ou fantasmes personnels.
Iels ont choisi de montrer des travaux conçus depuis l’école ainsi que de nouvelles productions comprenant notamment des pratiques immatérielles, collaboratives et performatives qui habitent et façonnent les espaces. Inutile d’essayer de les définir car les profils sont différents et les pratiques artistiques entre elles font le grand écart. Vouloir également mettre en avant des thèmes n’a pas de sens ici, tenter de résumer en quelques lignes ce que le public appréciera est un exercice vain.
Ce qu’il est important de noter en préambule à cette exposition, est le fait de dévoiler une beauté qui s’agite. De voir naître une énergie, une rage , prendre un virage avec elleux, c’est là tout l’enjeu. Chacun·es proposent formes, installations, temps d’écoute et de parole, écritures, lectures et performances. Autant de propositions plastiques que de pensées qui se dessinent et s’inventent. Affirmé·es ou discret·es, iels se positionnent au sortir de l’école. Je prends leur train en marche pour les accompagner à donner à voir de multiples contours et approches prometteuses d’une génération d’artistes. »
Marie de Gaulejac
Commissaire de l’exposition (Triangle- Astérides à Marseille)