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Chorégraphies de l’impossible

Date

Mar 06 2023

Heure

18:00 - 19:30
Portrait des commissaires de la 35e Bienal de São Paulo, 2022 ; crédits : Levi Fanan / Fundação Bienal de São Paulo.

Conversation avec les commissaires de la 35e Bienal de São Paulo (en anglais).

Au cours de cette conversation animée par Ian Simms, artiste et enseignant à la Villa Arson, les commissaires Diane Lima, Hélio Menezes et Manuel Borja-Villel présenteront les fondements conceptuels du projet, les propositions d’actions éducatives, le programme public et les principales questions qui seront abordées à travers le travail des artistes sélectionnés pour la 35e Bienal de São Paulo.

Questionner ce qui est possible et ce qui est impossible, et discuter de la manière dont les corps en mouvement sont capables de chorégraphier le possible au sein même de l’impossible est l’un des principaux enjeux de la proposition curatoriale de la 35e Bienal de São Paulo (6 septembre – 10 décembre 2023). Cette dernière s’articule comme une invitation à l’imagination radicale, à la création d’un espace de collaboration et d’expérimentation ouvert aux danses de l’inimaginable et de l’inconnu.

Composée de Diane Lima, Grada Kilomba, Hélio Menezes et Manuel Borja-Villel, l’équipe curatoriale se présente comme un collectif agissant de manière horizontale en cherchant à briser les structures verticales de pouvoir et de violence que le monde ne supporte plus.

À propos des commissaires

Rédigées par les commissaires, les biographies ci-dessous – classées par ordre alphabétique des noms de famille – ne se conforment pas aux catégories normatives telles que la nation, la nationalité, l’âge et l’année de naissance. Il s’agit d’une ligne directrice qui fera partie de l’ensemble du processus de la 35e Bienal de São Paulo.

Manuel Borja-Villel

Vit à Madrid, Espagne. Après avoir obtenu un doctorat en histoire de l’art à la City University de New York, il a été, de 2008 à 2022, directeur du Museo Reina Sofía (Madrid, Espagne), responsable du développement et de la profonde réinterprétation de la collection du musée. Ces dernières années, le Reina Sofía a renforcé sa position de référence en matière de production culturelle grâce au travail réalisé avec un réseau asymétrique d’institutions qui comprend, entre autres, des musées, des universités et des institutions indépendantes. Il a dirigé la Fundación Antoni Tàpies (Barcelone, Espagne) depuis sa création en 1990 jusqu’en 1998, et a fait de cette fondation une institution expérimentale avec un programme centré sur la critique institutionnelle. A la tête du Museu d’Art Contemporani de Barcelone de 1998 à 2008, il a mis la gestion publique au service de l’agenda citoyen, créant un lieu de dissidence à travers une pédagogie radicale, la critique et l’expérimentation institutionnelle. Ces réflexions sont notamment abordées dans son dernier livre : Campos magnéticos : Escritos de arte y Política (Madrid : Arcadia, 2020).

Grada Kilomba

Vit à Berlin, Allemagne. Artiste interdisciplinaire, écrivaine et titulaire d’un doctorat en philosophie de l’Université libre de Berlin, Allemagne, Kilomba a enseigné dans plusieurs universités internationales, comme l’Université des arts de Vienne, Autriche. Son travail soulève des questions autour de la connaissance, du pouvoir et de la violence cyclique, et a été exposé lors d’événements importants tels que la 10e Biennale de Berlin, la Documenta 14, La Biennale de Lubumbashi VI et la 32e Bienal de São Paulo, ainsi que dans de nombreux musées et théâtres internationaux. Kilomba travaille sur différents mediums tels que la performance, la lecture scénique, les textes, la vidéo et l’installation, en se concentrant sur la mémoire, le traumatisme, le genre et le post-colonialisme. Ses œuvres figurent dans des collections publiques et privées, dont la Tate Modern (Londres, Angleterre).

Diane Lima

Vit entre Salvador et São Paulo, Brésil. L’une des brésiliennes récompensées par la Ford Foundation Global Fellowship, ses projets ont gagné en notoriété pour avoir élargi le débat sur les pratiques artistiques et curatoriales dans une perspective décoloniale au Brésil.
Elle est titulaire d’une maîtrise en communication et sémiotique de la PUC-SP et fait partie du comité curatorial de la nouvelle exposition permanente de la collection du Museu de Arte Contemporânea da Universidade de São Paulo (MAC-USP). Parmi ses travaux récents figurent les co-commissariats de Frestas – 3e Triennale des arts du Sesc SP – O rio é uma serpente [La rivière est un serpent], 2021, et Vuadora, une exposition rétrospective de l’artiste Paulo Nazareth à Pivô.

Hélio Menezes

Vit à São Paulo, Brésil. Anthropologue et internationaliste à l’Universidade de São Paulo et chercheur affilié au BrazilLab de l’Université de Princeton. Il a été conservateur d’art contemporain au Centro Cultural São Paulo de 2019 à 2021, où il a également été curateur littéraire entre mars et octobre 2019, et coordinateur international du Forum social mondial à Belém (2009), Dakar (2011) et Tunis (2013). Parmi ses ouvrages les plus récents figurent Carolina Maria de Jesus : Un Brésil pour les Brésiliens (IMS Paulista), Histórias Afro-Atlânticas (MASP et Instituto Tomie Ohtake) et dos brasis (Sesc). En 2021, il a été reconnu par ArtReview comme l’une des 100 personnalités les plus importantes du monde de l’art contemporain.

À propos de la Fundação Bienal de São Paulo

Fondée en 1962, la Fundação Bienal de São Paulo est une institution privée à but non lucratif, sans affiliation politique ou religieuse, dont les actions visent à démocratiser l’accès à la culture et à susciter l’intérêt pour la création artistique. Tous les deux ans, la Fundação Bienal organise la Bienal de São Paulo, plus grande exposition d’art de l’hémisphère sud, et ses expositions itinérantes dans plusieurs villes du Brésil et à l’étranger. L’institution est aussi la gardienne de deux patrimoines artistiques et culturels d’Amérique latine : des archives historiques d’art moderne et contemporain, qui sont une référence en Amérique latine (Arquivo Histórico Wanda Svevo), et le pavillon Ciccillo-Matarazzo, siège de la Fondation, conçu par Oscar Niemeyer et classé par l’Institut du patrimoine historique et artistique national. La Fundação Bienal de São Paulo est également chargée d’imaginer et de produire des représentations brésiliennes à la Biennale d’art et d’architecture de Venise, prérogative accordée il y a plusieurs décennies par le gouvernement fédéral en reconnaissance de l’excellence de ses contributions à la culture du Brésil.

English version

Choreographies of the impossible
A conversation with curators of the 35th Bienal de São Paulo.

During this conversation moderated by Ian Simms, artist and professor at Villa Arson, the curators Diane Lima, Hélio Menezes and Manuel Borja-Villel will present the conceptual foundations of the project, the proposal for educational actions, the public program and also the main issues that will be addressed through the work of the selected artists.

Questioning what is possible and what is impossible, and discussing how bodies in movement are capable of choreographing the possible within the impossible is one of the main challenges of the curatorial proposal of the 35ᵉ Bienal de São Paulo. The latter is articulated as an invitation to radical imagination, to the creation of a space of collaboration and experimentation, open to dances of the unimaginable and the unknown.
Composed by Diane Lima, Grada Kilomba, Hélio Menezes and Manuel Borja-Villel, the curatorial team presents itself as a collective that acts horizontally seeking to break vertical structures of power and violence, which the world no longer supports.

About the curators

Initiated by the curators, the biographies below—listed in alphabetical order of surname—do not conform to normative categories such as nation, nationality, age and year of birth. This is a guideline that will be part of the entire process of the 35th Bienal.

Manuel Borja-Villel

Lives in Madrid, Spain. Following completion of a doctorate in Art History from the City University of New York, from 2008 to 2022, he was Director of the Museo Reina Sofía (Madrid, Spain), responsible for the development and the profound reinterpretation of the museum’s collection. In recent years, Reina Sofía has strengthened its position as a reference for cultural production through the work carried out with an asymmetrical network of institutions that includes, among others, museums, universities and independent institutions. He directed the Fundación Antoni Tàpies (Barcelona, Spain) from its creation in 1990 until 1998, and turned the foundation into an experimental institution with a program centered on institutional criticism. As director of the Museu d’Art Contemporani de Barcelona from 1998 to 2008, he placed public management at the service of the citizen’s agenda, creating a place of dissent through radical pedagogy, criticism and institutional experimentation. He reflects on these and other themes in his latest book: Campos magnéticos: Escritos de arte y Política (Madrid: Arcadia, 2020).

Grada Kilomba

Lives in Berlin, Germany. Interdisciplinary artist, writer and holder of a PhD in philosophy from the Free University of Berlin, Germany, Kilomba has taught at several international universities, such as the University of Arts in Vienna, Austria. Her work raises questions around knowledge, power and cyclic violence, and has been exhibited at significant events such as the 10th Berlin Biennale; Documenta 14; La Biennale de Lubumbashi VI; and 32nd Bienal de São Paulo; as well as numerous international museums and theaters. Kilomba works across various mediums such as performance, scenic reading, texts, video and installation, focusing on memory, trauma, gender and post-colonialism. Her works feature in public and private collections including Tate Modern (London, England).

Diane Lima

Lives between Salvador and São Paulo, Brazil. One of the Brazilians to be awarded the Ford Foundation Global Fellowship, her projects gained notoriety for broadening the debate on artistic and curatorial practices from a decolonial perspective in the country. She holds a master’s degree in communication and semiotics from PUC-SP and is part of the curatorial committee for the new long-term exhibition in the collection of the Museu de Arte Contemporânea da Universidade de São Paulo (MAC-USP). Among her recent works are the co-curatorships of Frestas – 3rd Trienal de Artes do Sesc SP – O rio é uma serpente [The River is a Snake], in 2021, and Vuadora, a retrospective exhibition for the artist Paulo Nazareth at Pivô.

Hélio Menezes

Lives in São Paulo, Brazil. Anthropologist and internationalist at the Universidade de São Paulo (USP) and an affiliated scholar at the BrazilLab at Princeton University. He was curator of contemporary art at Centro Cultural São Paulo from 2019 to 2021, where he also served as curator of literature between March and October 2019, and international coordinator of the World Social Forum in Belém (2009), Dakar (2011) and Tunis (2013). Some of his most recent works are Carolina Maria de Jesus: A Brazil for Brazilians (IMS Paulista), Histórias Afro- Atlânticas (MASP and Instituto Tomie Ohtake) and dos brasis (Sesc). In 2021, he was acknowledged by ArtReview as one of the 100 most important people in the contemporary art world.

About Fundação Bienal de São Paulo

Founded in 1962, Fundação Bienal de São Paulo is a non-profit private institution with no political or religious affiliations, whose actions aim to democratize access to culture and stimulate interest in artistic creation. Every two years Fundação Bienal organizes the Bienal de São Paulo, the largest art exhibition in the southern hemisphere, and its itinerant exhibitions in several cities in Brazil and abroad. The institution is also the guardian of two artistic and cultural heritages in Latin America: a historical archive of modern and contemporary art that is a reference in Latin America (Arquivo Histórico Wanda Svevo), and the Ciccillo Matarazzo Pavilion, the Foundation’s headquarters, designed by Oscar Niemeyer, listed by the National Historic and Artistic Heritage Institute. The Fundação Bienal de São Paulo is also responsible for the task of idealizing and producing Brazilian representations at the Venice Biennale of art and architecture, a prerogative granted decades ago by the Federal Government in recognition of the excellence of its contributions to the culture of Brazil.