“Comme il n’y a pas beaucoup d’écrivains à la Villa Arson et qu’il y en a encore moins qui s’occupent spécifiquement des étudiants « diplômables », c’est naturellement vers moi qu’ils se sont tournés lorsqu’il s’est agi de rédiger un texte sur le site Internet qu’ils consacrent à leur promotion. Comment refuser de leur faire cette fleur (de rhétorique)? Fleur: j’ai eu à m’occuper spécifiquement de la promotion 2006, de la promotion 2005, de la promotion 2004, de la promotion 2003, de la promotion 2002… – pour faire court, je dirais que je me souviens parfaitement de la promotion 1987. Eh bien!, sans vouloir jeter aucun discrédit sur ces promotions antérieures, toutes dignes d’éloge à maints égards (si l’on excepte peut-être la 2004, qui n’était pas très sympathique, globalement), je dois avouer que cette promotion 2007 me paraît tout à fait remarquable. En effet, non seulement elle promet d’être une des plus fournies qui se soient vues à la villa Arson, mais encore elle abrite en son sein une grande diversité de talents, avec un beau sens de la solidarité (deux choses qui ne vont pas toujours de pair!). Bien sûr, il faudrait aller dans le détail de chaque travail pour pouvoir apprécier son originalité, le contexte dans lequel cette originalité prend son sens ainsi que la communauté de divergences et d’affinités qui a forgé ce contexte entre les étudiants, les professeurs, les acteurs du centre d’art et tous ceux qui travaillent ici. Mais peut-on demander à un texte d’ouverture de présenter par le menu la différence des personnes? Non. Et je ne le ferai pas. Pareillement, on aimerait montrer dans quelles voies singulières, dans quelles problématiques et sur quelles pistes futures s’engagent aujourd’hui les travaux qui se font en dernière année à la villa Arson; mais cela demanderait sans doute des analyses savantes et fouillées dont mon introduction s’alourdirait par trop. En somme, il ne me reste plus guère qu’à répéter combien je suis content de travailler avec cette promotion 2007, à qui je souhaite des beaux succès individuels autant que collectifs.” – Joseph Mouton