Claire Bouffay rend hommage aux cultures et aux modes de vie qui ont été mis à mal ou effacés par l’idéologie du «progrès», comme certains savoirs-faire, certaines croyances et traditions populaires. Elle cherche à faire ré-émerger des gestes et des récits oubliés, liés à des localités bien précises, pour comprendre leur histoire et dévoiler leur potentiel disruptif. Elle s’interesse au folklore du carnaval, à des fêtes médiévales durant lesquelles on paradait des pantins et des effigies, des personnages emblématiques souvent liés à des cultes païens encore plus anciens. À Nice, elle découvre la fête de la Saint Pierre, le saint patron des pêcheur.euses, qui a lieu en juin, et durant laquelle on incinérait une barque. Cette pratique avait à l’origine une portée solidaire, car on brûlait la barque du pêcheur le plus pauvre, tandis que les autres se cotisaient pour lui en offrir une neuve.
Avec les élèves, ils se sont inspiré.es des différentes célébrations pour produire des pantins et marionnettes de grande taille, qui seront exposées et activées par les enfants.