En collaboration avec la classe de CP de L’école St Sylvestre 2 – Festival des Arts Pour les écoles
Cet atelier a pour objet la découverte de la peinture et du dessin dans l’espace. Il s’agit de construire des mondes incertainement drôles avec rien pour tendre des pièges, fabriquer des attrapes-touristes piquants. Qu’est-ce qu’habiter un espace collectivement ? Comment écrire de gros mots pour faire image, comment la typographie peut-elle devenir du mobilier pour poser des dessins ? La 2D devient un décor, un fond, un motif mais s’anime quand on passe devant, quand on vit, quand on chuchote, quand on crie autour. C’est un travail sur la couleur, sur le motif, le all-over et la figuration libre dans l’espace. Une nouvelle maison pour la famille souris, de Kazuo Iwamura, L’arbre sans fin, de Claude Ponti, ou Les grands espaces de Catherine Meurisse accompagne la création de cette pièce commune : une installation dans le jardin de la Villa Arson où cohabitent un monde fait de petits et de grands dessins, de petits et de gros mots. Chacun•e fait l’expérience d’un processus de travail sur 2 journées. Un peu comme on construit le monde des Sims, on construit des personnages, puis leur habitat, ainsi que leur langage et code de communications. Il y a une cohabitation plastique et/ou amicale entre les élèves, le collectif s’installe en express dans une habitation coloré, avec un gros gâteau sucré.
Valentine Gardiennet est diplômée de la Villa Arson en 2020. Ces installations mêlent des techniques de fabrication physiques allant du moulage au modelage en passant par le traitement de la céramique, aux techniques de fabrication improvisées issues d’un système de débrouille telles que le carton-pâte, le grillage à poule ou encore le silicone. Dans un jeu d’échelle oscillant entre agrandissement et rétrécissement, Valentine Gardiennet transpose ses dessins de carnet en objets tridimensionnels, détournant avec espièglerie les éléments du réel qui habitent notre quotidien. Elle déploie dans l’espace un vocabulaire universellement compréhensible à travers des saynètes aux références populaires issues de séries télévisées, de bande-dessinées et de contes. Pensées comme des parcours qui s’offrent au regard, ses installations sont actionnables par celui du public encouragé à imaginer des micro-narrations, grâce à un dispositif narratif ouvert participatif. L’invitation à pénétrer dans ces espaces à la lisière du réel, du dessin et de sa reproduction manufacturée s’accompagne d’une invitation à dépasser l’autorité symbolique des œuvres, grâce aux significations multiples qu’elles offrent, tissant alors la toile d’histoires aussi personnelles que collectives. Son travail a été exposé en France et à l’étranger, à Cement-Park à Shanghai, à la Galerie Artcade* à Marseille mais également au centre d’art de la Villa Arson à Nice. Valentine Gardiennet est cofondatrice et résidente au sein des ateliers Wonder. Elle vit et travaille à Paris.