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Lancement de la collection La surface démange

Après la création d’une plateforme en ligne dédiée aux approches critiques de la pédagogie artistique, la Villa Arson est heureuse d’annoncer le lancement de la collection « La surface démange » en publiant deux ouvrages: Espaces pédagogiques alternatifs : de l’utopie à l’institutionnalisation d’Anna Colin et Féminisme et pédagogie au cœur des formations artistiques : 40 ans d’expérience de Griselda Pollock. Ces deux ouvrages sont également disponibles en version anglaise publiés en partenariat avec Sternberg Press – The MIT Press.

Initiée par Céline Chazalviel et Sophie Orlando, la collection « La surface démange » est dirigée par Alice Dusapin (responsable des éditions) et Sophie Orlando (directrice scientifique) et designée par In the shade of a tree. 

Espaces pédagogiques alternatifs : de l’utopie à l’institutionnalisation – Anna Colin

Issu d’une recherche empirique, Espaces pédagogiques alternatifs : de l’utopie à l’institutionnalisation enquête sur la manière dont les espaces de pédagogies alternatives se créent, se développent et se transforment. 

Cofondatrice de l’école d’art indépendante et espace communautaire Open School East, initié à Londres en 2013, Anna Colin en a été la directrice entre 2013 et 2021. Elle explore dans cet ouvrage les facteurs permettant l’implantation de structures, leurs cycles de vie, ainsi que le décalage possible entre les pratiques et les valeurs qui les font exister. L’enquête analyse les caractéristiques et les prérequis à ce que Colin appelle « les établissements pédagogiques multi-publics ». Elle se penche également sur les situations épineuses qui guettent les projets résolument alternatifs : processus d’habituation, tentation ou nécessité de s’agrandir, collectes de fonds qui malmènent l’éthique de travail, longévité, ou le simple désir de parvenir à la viabilité et à la stabilité. 

Espaces pédagogiques alternatifs se propose de reconceptualiser les notions d’attente, de lenteur et de longévité et tente de définir ce qui pourrait profiter aux pratiques culturelles et à la création de futures institutions (où à la refonte de celles qui existent déjà). Plutôt que d’envisager une équivalence entre succès et pérennisation, l’autrice part à la rencontre de modèles institutionnels qui résistent à la chrononormativité, prenant leur source dans les mouvements sociaux, la psychothérapie, la biologie et la permaculture.

Postface : entretien avec Catherine Queloz 
Graphisme: in the shade of a tree

Édition française publiée par la Villa Arson
10,5 x 15,5 cm (broché) / 132 pages / 12 €

Édition anglaise publiée par la Villa Arson et Sternberg Press
10,5 x 15,5 cm (broché) / 116 pages / 12 €
Disponible sur la boutique en ligne des éditions de la Villa Arson et le site des Presses du réel 

Féminisme et pédagogie au cœur des formations artistiques : 40 ans d’expérience – Griselda Pollock 

Féminisme et pédagogie au cœur des formations artistiques : 40 ans d’expérience réunit deux conférences tenues en 1985 et 2022 par Griselda Pollock. 

Dans sa conférence de 1985, Griselda Pollock formule une critique des politiques du genre présentes dans l’enseignement artistique au XXe siècle qui, selon elle, renforcent l’idéologie individualiste et masculiniste des conditions de production capitalistes de l’art. Elle associe le culte de l’auteur avec une absence de reconnaissance des femmes artistes, malgré leur participation flagrante à l’art moderne. Elle explore l’impact de la critique post-moderne et de l’engagement pour un art féministe sur les théories de la signification, de la subjectivité et sur l’image, quand elle se détache du modèle de « l’atelier ». Pour finir, elle plaide pour « une intervention féministe dans l’histoire des arts » à même de contester le modèle exclusivement centré sur l’homme artiste-héros ou sur l’hégémonie du formalisme dans la théorie de l’art. 

Près de quarante ans plus tard, en 2022, Griselda Pollock revisite l’impact de 1968 et la révolution théorique provoquée par ce moment historique en resituant les tournants géopolitiques et idéologiques de 1989, 2001, et plus particulièrement 2007 (sortie de l’iPhone, liée à Internet et aux réseaux sociaux). Elle identifie une tendance post-2010 problématique qu’elle appelle (moyennant Derrida) « instagrammatologie » et défend une analyse critique de la grammaire des réseaux sociaux, qui réduisent selon elle le spectre de la pensée nuancée et performent la surveillance des idées. 

Postface : Sophie Orlando
Graphisme: in the shade of a tree

Édition française publiée par la Villa Arson
10,5 x 15,5 cm (broché) / 138 pages / 12 €

Édition anglaise publiée par la Villa Arson et Sternberg Press
10,5 x 15,5 cm (broché) / 120 pages / 12 €
Disponible sur la boutique en ligne des éditions de la Villa Arson et le site des Presses du réel

la surface démange

Une plateforme en ligne

La surface démange est une ligne de recherche sur les approches critiques de l’éducation artistique, dirigée par Sophie Orlando. 

De 2020 à 2024, elle a pris la forme d’un groupe de travail sur les pédagogies à visée émancipatrice en art à l’école nationale supérieure d’art, la Villa Arson, réunissant Christelle Alin, Flo*Souad Benaddi, Céline Chazalviel, Gil Lekh et Hani Yikyung.

En mars 2024, la Villa Arson lance la plateforme en ligne La surface démange. Cette plateforme accueille des contributions sur les formes pédagogiques émancipatrices issues de différents milieux dont l’enseignement supérieur d’art et de design, les centre d’art et les milieux militants artistiques sous la forme d’entretiens, de mémoires de 4e année, de textes de commandes ou encore de cours collectifs.

Une collection papier

En janvier 2025, la Villa Arson lance avec Sternberg Press – The MIT Press, une collection papier « La surface démange » en publiant deux ouvrages : Espaces pédagogiques alternatifs : de l’utopie à l’institutionnalisation d’Anna Colin, et Féminisme et pédagogie au cœur des formations artistiques : 40 ans d’expérience de Griselda Pollock.

Cette collection propose des récits réflexifs provenant de pédagogues en écoles d’art, dans les départements universitaires d’écritures créatives et d’arts visuels, les centres d’art et les musées – des institutions souvent considérées comme progressistes. 

Elle souligne les possibilités de transformation et les contraintes rencontrées par des pédagogies artistiques à visée émancipatrice dans le domaine des arts visuels, de la performance, de la littérature, de l’histoire de l’art, de la recherche académique et de la critique d’art, toutes élaborées dans des contextes empreints de colonialité. Tiré d’un poème d’Audre Lorde, le titre évoque notre désir de questionner les normes, les biais, les impensés des formes pédagogiques, mais aussi de témoigner de ce qu’elles suscitent en nous. 

Initiée par Céline Chazalviel et Sophie Orlando, la collection « La surface démange » est dirigée par Alice Dusapin (responsable des éditions) et Sophie Orlando (directrice scientifique) et designée par In the shade of a tree.